Points de vue sur l'actualité

Contractualiser pour coopérer : des difficultés surmontables

"On ne comprend pas pourquoi il faut écrire ce que l'on fait depuis toujours." Une remarque récurrente dans les structures CFTC lorsqu'il s'agit de plancher sur des contrats de développement et relayée par un dirigeant d'union régionale CFTC à l'occasion du dernier comité des fédérations et des régions, en novembre 2004. Les échanges portaient sur les difficultés des structures à travailler ensemble, à se fixer des objectifs, à contractualiser entre elles et/ou avec la Confédération. Le même dirigeant envisageait d'autres explications à la réticences de structures face à la contractualisation des partenariats de développement : "rédiger un contrat c'est s'engager et se mettre d'accord ; et c'est entrevoir la menace d'une évaluation." Une évaluation, qui, selon lui, pourtant, peut donner l'occasion de se réjouir des résultats atteints tout en offrant l'avantage de permettre l'ajustement des initiatives. Malgré tout, la coopération pro-interpro est perçue comme un facteur d'optimisation des efforts de développement par la majorité des dirigeants. Des dirigeants qui voient plusieurs freins aux coopérations et à la contractualisation des partenariats : des freins humains : "nos UD manquent de militants qui ont de surcroît souvent un excès de casquettes" ; des freins financiers ; des freins techniques (mise à jour des fichiers des adhérents et des syndicats, ...) ; des freins organisationnel (désaccords sur la répartition des missions et des tâches) ; des freins culturels (des pratiques et habitudes collectives différentes d'une structure à l'autre) ...

D'aucuns rappellent que pour travailler ensemble, " le plus important, c'est l'état d'esprit ! Il nous faut lutter contre le repli sur soi." Et garder à l'esprit que "dans un projet, il faut dire ce que l'on veut et ce que l'on ne veut pas." D'autres expliquent le rôle de la contractualisation : "la formalisation est importante car elle oblige à préciser ce que l'on veut faire en terme d'amélioration du fonctionnement des structures comme en terme d'actions." Un témoignage relate un exemple précis de coopération contractualisée avec bonheur : "entre l'UR et la fédération, on a décidé de qui fait quoi et quand jusqu'à 2006 ; la fédération fourni notamment les outils de propagande et la région des moyens financiers en partenariat avec la Confédération."