Points de vue sur l'actualité

Plan santé au Travail : la CFTC insiste sur le rôle central du dialogue social

Le 14 janvier 2005, une délégation CFTC conduite par le secrétaire général Jacky Dintinger a rencontré Gérard Larcher, ministre délégué aux Relations du Travail.

Cette consultation portait sur le Plan santé au travail (PST) avant sa présentation au mois de février au Conseil supérieur de la Prévention des risques professionnels. La délégation CFTC a insisté, en préambule de cette rencontre, sur la nécessité de placer l'homme au cœur des réflexions sur la santé et la sécurité au travail, ainsi que sur le rôle indispensable du dialogue social dans l'élaboration des politiques de prévention.

Pour la CFTC, la publication d'un Plan santé au travail est le signe encourageant d'une prise en compte par l'État de ses responsabilités dans ce domaine. Elle a rappelé son attachement aux principes généraux de prévention et a souligné l'importance de la formation de tous (salariés, employeurs, médecins...) en santé et sécurité au travail.

Toujours lors de cet entretien, la CFTC a insisté sur la place primordiale que doivent occuper les CHSCT dans le dispositif de santé et sécurité au travail. Pour la CFTC, la promotion des ORST et des commissions paritaires locales constitue un atout pour la mise en oeuvre d'action de prévention dans les PME.

De nombreuses maladies professionnelles se déclarent plusieurs années après l'exposition au danger. Pour les personnes momentanément ou durablement (retraités par exemple) éloignées du travail, la CFTC demande l'instauration d'un suivi médical post-professionnel qui s'inscrirait parfaitement dans son projet de "statut du travailleur". Pour l'efficacité d'un tel suivi, les salariés doivent pouvoir garder la trace de leurs expositions professionnelles successives. La CFTC est favorable à la création d'une agence santé-travail indépendante. Elle rappelle, toutefois, l'importance des organismes déjà en place que sont l'INRS, le réseau de l'Anact et de celui des OPPBTP. La CFTC souhaite que l'inspection du travail conserve son caractère généraliste et soit dotée de moyens renforcés. Elle propose que les actions de prévention dans l'entreprise (médecine du travail notamment) soient financées avec un mode de calcul calqué sur le modèle du financement de la formation professionnelle.

Communiqué du 17 janvier.