Points de vue sur l'actualitéHiver 2004 : pas de dégel pour les salaires !Certains salariés auront frappé pour la première fois à la porte d'une association caritative pour demander de l'aide.(...) Pour eux, quels sont les motifs d'espoir ? Le plan de cohésion sociale ? Le mois de décembre est, pour beaucoup de français, l'occasion de se rappeler qu'ils sont un peu plus démunis que l'an passé à la même époque. Certains d'entre eux auront passé l'année 2004 à chercher du travail sans en trouver. Pour d'autres, 2004 aura été l'année de la perte de leur emploi. Et pour tous ceux qui ont la chance d'être en poste, 2004 aura été une année de vaches maigres sur le plan du salaire. En tout cas, certains salariés auront même frappé pour la première fois à la porte d'une association caritative pour demander de l'aide. Le rapport annuel du Secours catholique, qui vient d'être publié, observe ainsi que le nombre de personnes reçues par l'association, alors même qu'elles travaillent, est en augmentation. Pour toutes ces personnes, quels sont les motifs d'espoir ? Le plan de cohésion sociale ? Certes, et c'est pourquoi la CFTC lui apporte tout son appui. Mais le chemin pour retrouver un emploi, des revenus et un logement décent, sera long à parcourir pour tous ceux-là. Lorsqu'on fait un tel bilan, il ne semble pas illégitime de demander aux pouvoirs publics et aux dirigeants patronaux qu'au moins on fasse attention à ne pas créer davantage de pauvreté. C'est pourquoi la CFTC cherche, en cette fin d'année, à faire prendre conscience à ses interlocuteurs de l'urgence de recourir à une vraie politique salariale. Les effets pervers sur la croissance de l'austérité actuelle sont évidents. Il ne suffit pas de lutter avec plus ou moins de succès contre la vie chère. Car rien ne saurait remplacer une vraie politique salariale. Voilà bien ce que l'UMP devrait mettre au cœur de ses propositions. Car, après avoir vu à la télévision le grand show médiatique (entre cinq et huit millions d'euros, dit-on) de l'accession de Nicolas Sarkozy à la présidence de ce parti dit "populaire", les français ne peuvent pas en attendre moins. |