Points de vue sur l'actualité

Le syndicalisme en progression dans l'entreprise

Les 1,85 millions de salariés français syndiqués, le sont au moins par amitié envers un délégué syndical qui a su les gagner à sa cause, ou le plus souvent par conviction.

Une étude récente montre qu'en France, 8,2% des salariés sont adhérents à un syndicat. Ce chiffre est-il si déshonorant pour le syndicalisme ? Rien n'est moins sûr, car au contraire de nos voisins européens, les salariés non syndiqués bénéficient des mêmes avantages que ceux qui sont syndiqués. Ce qui veut dire que les 1,85 millions de salariés français syndiqués, le sont au moins par amitié envers un délégué syndical qui a su les gagner à sa cause, ou le plus souvent par conviction. Certes, des pays européens affichent des taux de syndicalisation supérieurs : l'Allemagne, par exemple, où il faut prendre sa carte dans un syndicat pour rentrer dans l'entreprise ; ou la Belgique, où seuls les syndiqués bénéficient des avantages obtenus par les accords négociés avec les partenaires sociaux. Jugée à l'aune de ces deux exemples, la situation du syndicalisme en France apparaît sous un autre jour.

D'ailleurs, ce sont les élections professionnelles qui, à l'heure actuelle, bénéficient du plus fort taux de participation citoyen, comme l'ont démontré les récentes élections à La Poste, avec un taux de participation de 85%. Les élections aux CE bénéficient, quant à elles et en moyenne, d'un taux de participation de 70%, un score dont les partis politiques aimeraient pouvoir encore s'enorgueillir.

Enfin, gardons le meilleur pour la fin : la CFTC apparaît dans cette enquête comme la confédération la plus ouverte aux femmes, avec 38% en moyenne d'élues. Bref, le syndicalisme en France est loin d'être malade, et si nous le voulons tous, la CFTC affichera bientôt la santé éclatante dont nous rêvons pour elle.