Points de vue sur l'actualité

Morts pour vouloir appliquer les lois de la République

Régulièrement la fonction publique est brocardée et mise à l'index, or l'actualité récente vient nous rappeler que le métier de fonctionnaire de l'Etat n'est pas sans risques. Deux fonctionnaires : Madame Sylvie DEMOUILLE – contrôleur du travail et Monsieur Daniel BUFFIERE - contrôleur à la MSA de Dordogne, ont été assassinés par un forcené.

Ceci démontre que notre société de plus en plus violente place les agents de la fonction publique chargés de surveiller l'application des lois de la République dans des situations délicates et très difficiles et que rien ne saurait justifier une agression mortelle.

Les inspecteurs et contrôleurs du travail sont chargés de vérifier l'application du droit du travail pour protéger les salariés dans leurs conditions de travail. Ceux-ci doivent pouvoir exercer leur métier sans qu'ils aient le sentiment que leur intégrité physique ou pire leur vie soient menacées. C'est pourquoi, il faut espérer que la justice condamne avec la plus grande fermeté un tel acte. Et veille aussi à réprimer ceux qui encouragent de telles actes.

On espère que l'Etat, malgré les attaques incessantes dont fait l'objet la fonction publique et ses agents, saura se montrer un zèle défenseur de ses salariés. Toute violence est inadmissible et doit être prévenue, combattue et réprimée.

La CFTC s'associe à la peine des familles de ces deux fonctionnaires assassinés alors qu'ils exerçaient tout simplement leur métier.

Les personnes qui souhaitent apporter leur soutien à la famille des deux collègues assassinés peuvent adresser un chèque à l'ordre du “comité de soutien Sylvie et Daniel” à l'adresse suivante :

Nadine MOREAU
SDITEPSA
16, rue du 26ème RI
24016 PERIGUEUX CEDEX

Vous pouvez également effectuer un virement bancaire au n°00 187 998 605 au crédit agricole.

Merci d'indiquer votre appartenance à la CFTC et merci pour vos dons.

Pour la dignité humaine, le 17 octobre, unissons-nous !

Les jours de froid se rapprochent et avec eux, arrive, comme tous les ans, comme de façon malheureusement indissociable, la Journée mondiale du refus de la misère. L'édition 2004 aura lieu le dimanche 17 octobre, et sera l'occasion de nombreux événements afin de mettre en lumière cette misère qui augmente dans nos sociétés dites civilisées. Mieux la connaître et donc la refuser, c'est ce que souhaite ATD Quart monde, association organisatrice de cette journée. L'objectif est certes de récolter des fonds pour l'action, mais aussi de sensibiliser nos yeux à ceux qui vivent à nos côtés, dans le dénuement le plus primaire. La misère, c'est le SDF croisé dans la rue qui a perdu foi en la société ; ce sont aussi ces familles, ces salariés qui vivent en-dessous du seuil de pauvreté, dont les droits sociaux sont bafoués. Faute d'emplois justement rémunérés, en situation de précarité, ils ne peuvent accéder à un logement, des soins de santé corrects, l'éducation. Or ce sont là des droits "fondamentaux", qui font partie de la Déclaration des Droits de l'Homme de 1948. Ils ne doivent pas être réservés à certaines catégories.

Ainsi, pour cette 17ème journée mondiale, des rendez-vous civiques sont organisés dans chaque ville de France et du monde. Chacun est invité à y participer pour réfléchir à la manière dont il peut lui-même s'impliquer dans la lutte contre la misère. Car c'est la constance et la fréquence qui apporteront toute sa dimension au geste ! Plus d'informations : ATD Quart Monde : 01 42 46 01 69 ou www.atd-quartmonde.org