Points de vue sur l'actualité

SNCM : La préférence CFTC : l'équité

En marge du conflit qui a opposé la Syndicat des Travailleurs Corses (STC) à la direction de la compagnie publique SNCM (Société Nationale Corse Méditerranée) pendant deux semaines, la Fédération CFTC Transport a sonné l'alarme en indiquant que « sans investissement de l'Etat, l'avenir de la SNCM risquait d'être compromis dés 2007. Car, pour pouvoir répondre à l'appel d'offre sur les liaisons entre le continent et la Corse en 2006, il faudra disposer de navires répondant au cahier des charges, ce qui ne sera pas le cas de certains bateaux de la SNCM. Le non renouvellement de la flotte entraînera des pertes de marchés et de graves conséquences sociales. La CFTC souhaite donc que l'Etat prenne toute ses responsabilités et donne à la SNCM les moyens indispensables à sa survie et à son développement.

La sortie du conflit n'a pas rassuré la confédération. Un paragraphe du relevé de conclusions prévoit, en effet, un rééquilibrage des emplois en faveur des personnes résidant en Corse (800 salariés insulaires sur 2 400). Il peut prêter à confusion en fonction de l'interprétation qui en est faite. S'il s'agit de favoriser l'emploi local, la CFTC y souscrit à condition que ce ne soit pas au dépend de l'emploi sur la région Provence Alpes Côte d'Azur, elle aussi concernée par les activités de la SNCM, ce qui ne serait pas très équitable. En revanche, s'il s'agit d'une «corsisation» des emplois, la CFTC ne peut que s'y opposer : « dans ce cas, si le relevé de conclusions devait se transformer en accord, la CFTC participerait à sa dénonciation comme elle l'a fait au mois de mars » a déclaré jacques VOISIN le 20 septembre 2004 au grand journal de LCI.