Points de vue sur l'actualité

Les trois coups...

Revenir sur des acquis sociaux, lorsque les bénéfices et les dividendes croissent, c'est inacceptable.

La rentrée ! C'est le moment où tous les écoliers fouillent dans leurs affaires pour retrouver ce qui pourra encore leur servir pour la nouvelle année. Et nous, quels sont les chantiers avec lesquels nous allons faire notre rentrée sociale ?

Ce n'est pas le choix qui manque. Mais ce qui préoccupe le plus nos concitoyens, c'est sans aucun doute les restructurations et délocalisations, les 35 heures et la santé au travail. Quels meilleurs sujets de négociation pourrions-nous espérer ? A condition bien sûr qu'il soit encore question de négocier. C'est bien là que le bât blesse actuellement. Car trop souvent, lorsqu'un sujet est proposé à la négociation des partenaires sociaux ou fait l'objet d'une concertation avec le Gouvernement, ce n'est pas de négociation dont il s'agit mais de voir ensemble à quelle vitesse peut être mise en place la reculade sociale, L'ensemble de nos dirigeants politiques et patronaux semblent s'être mis d'accord pour rendre responsables les salariés de tous les maux. Alors que si les salariés peuvent être tenu responsables d'une chose, n'est-ce pas d'avoir largement contribué à la richesse de leurs entreprises ?

Revenir sur des acquis sociaux lorsqu'une entreprise va mal, cela peut se comprendre. C'est parfois inévitable. Mais le faire lorsque les bénéfices et les dividendes croissent, c'est inacceptable. Et ce qui l'est encore plus, c'est la manière : le chantage à la délocalisation et l'intimidation. Cette ouverture des frontières à laquelle nous voulons tous croire devra servir à partager nos richesses et non à partager la pauvreté. Œuvrons tous, dans nos entreprises et au plus haut niveau, pour que les trois coups de la rentrée soient le signal d'un nouveau départ et non trois coups assénés sur la nuque des salariés français.