Points de vue sur l'actualité

Cirma : où nous en sommes ?

Un grand nombre d'Unions Départementales de la CFTC ont été interpellées par les préfets sur la réforme du RMI et la mise en place du Cirma (ex. RMA). (Rappel : la Confédération a été auditionnée sur ce sujet et tient à votre disposition un petit dossier.).

Pour mémoire, la position CFTC était de rappeler aux pouvoirs publics que les entreprises se retrouvent désormais devant une diversité de contrats aidés, qui constituent autant de dérégulations du marché du travail, sans que leur capacité à faciliter l'accès à l'emploi n'ait été prouvée. Concernant le Cirma, la CFTC avait regretté la mise en œuvre d'un contrat qui ne garantissait aucun accès à la qualification et offrait une moindre protection sociale notamment en matière de retraite. La CFTC avait souligné son souhait de voir les pouvoirs publics abonder les fonds de l'alternance et favoriser ainsi l'accès des publics les plus éloignés de l'emploi et de la qualification à un contrat de professionnalisation dont la durée serait fonction de leurs besoins de formation. Pour les publics présentant des pathologies ou particularités rendant impossible, du moins à court terme, tout accès à un emploi en milieu ordinaire de travail, il sera nécessaire de réfléchir au développement des entreprises et associations d'insertion. Ces dernières devraient répondre à des critères très strictes de qualité d'encadrement et d'offres d'activités. Des financements publics devront accompagner cet accueil et cette insertion.

La multiplication chronique des contrats spécifiques constitue désormais un maquis dans lequel employeurs et salariés se perdent. La CFTC demande une réduction drastique de ces contrats. En effet, la CFTC souhaite que les politiques de lutte contre les exclusions s'inscrivent dans la durée et permettent un retour définitif à un statut de droit commun. Pour cela, la lutte contre les exclusions doit demeurer une priorité de l'action gouvernementale et les budgets nécessaires à son efficacité doivent être sanctuarisés. Il ne peut être question d'efficacité si périodiquement, les acteurs des dispositifs se retrouvent privés de ressources.