Points de vue sur l'actualité

Lutter contre la nouvelle misère de la globalisation

Pour la Conférence nationale de lutte contre l'exclusion du 6 juillet, la CFTC a défendu les idées suivantes. La misère gangrène la démocratie.

Cessons les études et les recherches sur ce phénomène ! la CFTC demande des actes concrets qui changent la vie ! L'éradication de la misère doit être une priorité pour le gouvernement, elle doit s'appuyer sur plus de cohérence entre l'État, les collectivités territoriales et les institutions. L'action sociale doit être réorientée vers le projet des individus et leur accès à l'emploi doit être travaillé.

Nous devons sortir du traitement social collectif où le quantitatif l'emportait. Nous ne pouvons accepter un retour aux 39 heures qui générerait encore plus de chômage. Les budgets liés à la lutte contre la misère doivent être sanctuarisés à l'intérieur de la loi organique relative aux lois de finance. Aucune rémunération ne doit être inférieure au Smic et toute rémunération doit donner accès à des droits sociaux en matière de sécurité sociale, de retraite et de chômage. Les contrats aidés doivent être simplifiés : un seul contrat de qualification vers l'emploi suffit. Pour les personnes qui ne peuvent, pour différentes raisons, accéder à un emploi dans le secteur marchand, il faut poursuivre la démarche entreprise par les entreprises et les associations d'insertion. Dans nos villes, dans nos quartiers, il y a des viviers d'emplois que ces publics sont capables d'intégrer. Pour les personnes dont la situation d'origine les contraint à fuir, il est urgent d'envisager des mesures qui leur garantissent un traitement humain de leurs situations.

Pour celles qui ont vocation à rester dans notre pays, l'apprentissage, la langue, la reconnaissance de leurs compétences, leur soutien psychologique et leur accès à l'emploi doivent être mis en œuvre dans les meilleurs délais. Enfin, il n'y aura pas de lutte contre la misère sans un accès effectif à la santé, à l'éducation, à la citoyenneté.

Communiqué du 5 juillet 2004.