Points de vue sur l'actualité

La CFTC ne troquera pas les 35 heures contre le plan de cohésion sociale

Avec son plan de cohésion sociale, Jean-Louis Borloo a le mérite de rompre avec la politique pro-patronale menée par son prédécesseur. La CFTC se félicite que l'actuel Ministre de l'Emploi, du Travail et de la Cohésion Sociale veuille donner des moyens aux chômeurs de mieux préparer leur retour à l'emploi, en adaptant le système à leurs besoins.

Le référent unique et l'accompagnement des chômeurs contenu dans le plan Borloo étaient déjà dans les objectifs visés par le Pare. Aller plus loin semble être une nécessité. La CFTC émet cependant une réserve : il faut que l'on dise précisément qui fait quoi et quels moyens seront mis en place pour accompagner les chômeurs.

La CFTC apprécie, également, la démarche globale que souhaite impulser Jean-Louis Borloo en englobant les questions d'emploi, mais aussi de formation, de logement, de mobilité... Mais, la CFTC s'insurge contre la campagne concertée entre le gouvernement et le Medef sur les 35 heures. Elle n'acceptera jamais de rentrer dans le combat idéologique du temps de travail. Elle constate que le Gouvernement et le Medef sombrent dans la facilité en abordant ce sujet d'une façon simpliste.

Ce n'est pas parce qu'en Allemagne le renoncement aux 35 heures vient d'être fait marginalement dans la métallurgie qu'il faut s'y précipiter en France. Les salaires des Français sont inférieurs de 20% à ceux des Allemands. La CFTC rappelle que les entreprises françaises ont bénéficié des aides gouvernementales, de la flexibilité et des gels de salaires pour aboutir aux 35 heures. Le Gouvernement et sa majorité oublient de parler aujourd'hui de ces contreparties.

Communiqué du 30 juin 2004.