Points de vue sur l'actualité

Intermittents : pas de solution sans négociation préalable dans les branches

Pour la CFTC, il ne peut pas être question de renégocier quoi que ce soit tant que cette clarification n'aura pas été faite. Il appartient aux pouvoirs publics, donc au Ministre de la Culture et de la Communication, d'exiger ces négociations et, si elles n'ont pas lieu, d'intervenir par voie réglementaire ou législative. Si la CFTC approuve la création d'un fonds provisoire de 20 millions d'euros destiné à résoudre les problèmes sociaux urgents (notamment celui des femmes enceintes), elle souhaite que cette mesure s'applique à d'autres demandeurs d'emploi dans la même situation précaire après des missions en CDD ou en intérim. La lutte des intermittents n'aura pleinement réussi que lorsque leurs conditions de travail et d'emploi auront été améliorées et que ne resteront dans ce régime que les personnes ne pouvant pas être titulaires d'un contrat pérenne. Ce n'est pas en achetant la paix sociale aux frais des cotisants ou des autres demandeurs d'emploi que l'on pourra arriver à une solution durable et juste. On ne peut passer sous silence l'importance des fraudes qui ont conduit à la remise en cause du régime au détriment d'autres demandeurs d'emploi. Le fait que certaines organisations syndicales soient à la fois employeurs et défenseurs des intermittents est créateur d'ambiguïtés. La solution passe aussi par la clarification des rôles.»

Communiqué du 12 mai 2004.