Points de vue sur l'actualité

"Nestlé c'est fort en licenciements"

Ce slogan inscrit sur le T-shirt d'un des nombreux employés de Nestlé venus manifester la semaine dernière devant le siège social de l'entreprise à Noisiel (Seine et Marne) contre le projet de fermeture de l'usine Marseillaise (427 emplois sont concernés) en dit long sur l'état d'esprit des salariés concernés par la réorganisation industrielle du groupe. Selon Nestlé, cette fermeture s'explique par la perte de parts de marché importants à l'exportation pour les trois productions : café soluble, café décaféiné et chocolat. Ce manque à gagner viendrait « aggraver un manque de compétitivité structurel. »

Philippe Castex, délégué syndical central CFTC de Nestlé France dénonce la politique de délocalisation vers les pays de l'est, la course au profit des actionnaires, l'absence de dialogue de la direction... « Actuellement, la direction est opaque et ne veut pas entendre nos revendications. C'est pourquoi nous en sommes venus à la grève. Malgré cela la direction continue de faire la sourde oreille » explique Philippe Castex. La CFTC Nestlé et la fédération CSFV CFTC ont décidé conjointement, à l'issue du boycott du CCE de la semaine dernière de continuer l'action de mobilisation déjà entreprise et de renouveler la mobilisation ». Pour l'heure, 74 salariés devraient partir en pré-retraites, et les autres reclassés au sein du groupe.