Points de vue sur l'actualité

Chômage des cadres

Dans l'ensemble, les cadres ne sont pas oubliés en matière de chômage. Au sens du Bureau International du Travail (BIT), au quatrième trimestre 2003, le taux de chômage des cadres du secteur privé atteignait 5,4% (contre 4,5% un an plus tôt et 9,9% pour l'ensemble de la population active). Plusieurs critères s'avèrent conséquents :

  • le sexe :le taux de chômage des cadres de sexe masculin progressent de 3,3% à 4%, il a baissé chez les femmes cadres de 8,1% à 7%.
  • l'âge :le taux de chômage augmentent de 4,8% à 6,2% pour les jeunes cadres (15 à 29 ans), passe de 4,3% à 4,8% chez les 30-49 ans. Ce sont les plus de 50 ans qui restent les plus touchés (6,5% contre 5% fin 2002)
  • le niveau d'études :le constat dressé par l'Insee va à l'encontre des idées reçues.

Le chômage des cadres apparaît plus élevé dès lors qu'ils ont poussé leurs études. Pour 677 000 cadres titulaires d'un niveau "bac ou moins" le taux de chômage passe de 3,7% à 4,5%, il progresse de 3,7% à 5 % chez les "bac + 2" et augmente de 5,5% à 6,3% chez les diplômes de l'enseignement supérieur. Depuis deux ans note l'Insee, les personnes les plus touchées par le chômage ne sont plus celles qui ont des diplômes les plus élevés, mais celles possédant des diplômes de niveau supérieur au baccalauréat, à spécialités techniques ou professionnelles (DUT, BTS, diplômes de professions du secteur social ou sanitaire) ou DESS. L'Ugica-CFTC s'interroge sur les raisons de cette évolution. Outre le problème de pénurie dans certains secteurs, quid des questions de rémunération, de capacité d'adaptation, de spécialisation ? La question peut être posée en entreprise par les délègues CFTC.