Points de vue sur l'actualitéUnedic : une bonne solution sur le plan humain, mais une solution à créditLa CFTC est satisfaite de voir les demandeurs d'emploi concernés par la révision des droits de nouveau indemnisés. La décision du Gouvernement de différer sa créance sur l'Unedic permet de résoudre un sérieux problème humain. La CFTC regrette cependant que cette indemnisation n'ait pas été possible précédemment du fait de l'intransigeance du Medef. En 2002, l'organisation patronale refusait à la fois les augmentations de cotisations et un emprunt plus important : deux mesures qui auraient permis d'éviter la révision des droits. Un échec des négociations, à l'époque, aurait probablement amené le Gouvernement à rétablir la dégressivité : une exigence du Medef que nous ne pouvions pas risquer. Il faut être conscient qu'aujourd'hui, on reporte à plus tard la question du financement de la mesure. Ce qui retardera d'autant l'amélioration de l'indemnisation sur laquelle la CFTC s'est engagée dès que la situation le permettra. Enfin, la CFTC s'inscrit dans la démarche de dialogue lancée par le ministre de l'Emploi, du Travail et de la Cohésion sociale, mais elle sera extrêmement attentive à ne pas laisser l'État se substituer aux partenaires sociaux pour la gouvernance de l'Unedic : ce serait le plus mauvais service à rendre aux demandeurs d'emploi. La CFTC proposera la recherche d'autres sources de financement, en priorité, vers les entreprises qui licencient, délocalisent ou abusent de la précarité. La CFTC rappelle, enfin, que la meilleure réponse à apporter au problème réside dans une véritable politique de l'emploi ambitieuse. Communiqué du 4 mai 2004. |