Points de vue sur l'actualité

Crise de l'Unedic : préserver un outil essentiel de la solidarité nationale

Ce dossier de l'Unedic élargit la question à la place du syndicalisme en France : comment les partenaires sociaux peuvent-ils aujourd'hui continuer à être les gestionnaires de système paritaire ?

Un grand merci à tous d'être venus nombreux pour ce 1er mai historique, parce qu'il coïncide avec la date de l'entrée de dix nouveaux pays dans l'Union Européenne. Merci d'être venus porter haut et fort les valeurs de dignité de la personne, de solidarité, de défense du bien commun qui sont celles de la CFTC. Ces valeurs sont au cœur de la question qui nous a été posée dans la difficile crise ouverte à l'Unedic. L'Unedic a traversé des décennies de chômage de masse grâce à une gestion responsable et au plus près des besoins des chômeurs et cela, personne d'autre que nous n'aurait su le faire. Nous avons pris pendant toutes ces années des décisions qui ont permis de préserver cet outil de solidarité nationale face aux difficultés financières dues à un nombre trop important de chômeurs.

Aujourd'hui, d'autres acteurs doivent intervenir, notamment l'Etat au titre de la solidarité nationale, mais aussi et surtout les employeurs. Ce dossier de l'Unedic élargit la question à la place du syndicalisme en France : comment les partenaires sociaux peuvent-ils aujourd'hui continuer à être les gestionnaires de système paritaire, face à des employeurs guidés de moins en moins par le bien commun et de plus en plus par des options ultra-libérales ? Les entreprises sont en effet les premières responsables de la crise de l'Unedic, en recourant avec une trop grande facilité aux licenciements, en se désintéressant de la politique de formation de leurs salariés. C'est pourquoi elles doivent faire l'essentiel de l'effort financier à venir. Sans quoi nous en appellerons au Gouvernement.