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Unedic : la CFTC pour une surcotisation temporaire

Dans une interview au journal Les Échos du 27 avril 2004, Jacques Voisin presse le Medef de négocier pour sortir de la crise de l'assurance chômage et se prononce pour "le rétablissement de la durée initiale d'indemnisation" des chômeurs dont les droits ont été recalculés. Cette prise de position intervient alors qu'une réunion exceptionnelle du bureau de l'Unedic, le 27 avril dernier, doit se pencher sur les conséquences de la décision du tribunal de Marseille de rétablir les droits de 35 chômeurs, exclus du système conformément à l'accord de décembre 2002 conclu entre le Medef, la CFDT, la CFTC et la CFE-CGC. Ce jugement pourrait en effet faire tache d'huile dans des dizaines de juridictions.

Le président de la CFTC demande non pas "de renégocier la convention, mais de l'ajuster pour apporter une réponse financière à un problème précis : le coût de l'annulation de la réduction de la durée d'indemnisation des chômeurs inscrits avant le 1er janvier 2003 prévue par l'accord de décembre 2002". Quoi qu'il en soit, il estime que "la solution au problème passe par le rétablissement de leur durée initiale d'indemnisation ou une solution équivalente". La CFTC juge que "cette mesure devra s'appliquer aussi à ceux qui ne se sont pas joints à l'action judiciaire" (600 000 d'ici 2005 selon l'Unedic).

La CFTC se prononce pour l'instauration d'une "surcotisation temporaire, autour de 0,1 à 0,2%", une mesure qui, si elle s'avère insuffisante, nécessitera de se tourner vers l'état pour qu'il apporte son "concours financier au titre de la solidarité nationale".

Enfin, la CFTC qualifie de "bonne idée" la proposition de FO de taxer les entreprises qui "usent et abusent des contrats précaires".

D'après l'AFP.