Points de vue sur l'actualité

Que le ministre assume les responsabilités de l'État !

Si le Ministre de la Culture n'est pas satisfait de la Convention Unedic, qu'il incite à une réelle négociation entre les entreprises et les syndicats sur la précarité des intermittents. Et qu'il participe au financement des jeunes intermittents du spectacle et aux artistes âgés ! Le déficit actuel de l'Unedic ne laisse aucune marge de manœuvre aux partenaires sociaux pour un paiement supplémentaire. Revenir en arrière sur l'accord intermittent, comme le suggère le ministre, équivaudrait à réduire l'indemnisation de tous les demandeurs d'emploi ou à augmenter les cotisations Unedic de tous les salariés. La CFTC doute que ses adhérents soient d'accord sur ce scénario.

Ce n'est pas aux salariés de financer la politique culturelle de la France. L'accord sur les intermittents qui est aujourd'hui pomme de discorde a le mérite de maintenir une indemnisation spécifique pour les métiers du spectacle et de moraliser la profession. Tandis que le projet alternatif actuel d'une partie de la profession aboutirait clairement au doublement du déficit actuel des intermittents, avec un effet d'appel (l'arrivée de jeunes intermittents intéressés par un régime très favorable) qui augmenterait sa dérive financière.

Communiqué du 20 avril 2004.