Points de vue sur l'actualité

L'attitude des électeurs reflète l'inquiétude des salariés

Les scrutins des élections régionales et cantonales sont un verdict sévère pour l'action du Gouvernement. L'attitude des électeurs reflète l'inquiétude des salariés confrontés à la montée du chômage, à la précarité et à la remise en cause de leur protection sociale.

De toute évidence, le gouvernement n'a pas répondu aux attentes de la majorité des français sur l'emploi et les retraites.

La réforme des retraites qu'il a engagée a été fondée sur l'amélioration de l'emploi qui n'est malheureusement pas au rendez-vous. Il est à craindre qu'elle ne produise pas les fruits escomptés.

La réforme du code du travail, destinée à créer des emplois, n'a semblé satisfaire que le patronat. Or, dans une entreprise de cent salariés, il y a d'abord cent salariés, quelques actionnaires et un patron. Lors d'une élection, le rapport est favorable aux salariés.

Pour la CFTC, il faut regarder lucidement les problèmes, les traiter avec le consensus le plus large possible et non avec quelques partenaires privilégiés : cela suppose de prendre le temps nécessaire, de travailler en profondeur et de respecter le rôle des partenaires sociaux.

Le temps du social n'est pas celui du politique.

Mais donner du temps au temps, ce n'est pas laisser la situation en l'état. Des réformes sont nécessaires. Concernant l'assurance-maladie, la CFTC souhaite que le dossier ne soit pas ficelé avant toute négociation, et que la dimension solidaire soit sauvegardée à tout prix.

Concernant l'emploi, elle désire une politique volontariste de relance de la croissance.

Communiqué du 29 mars 2004.