Points de vue sur l'actualité

Nec : chasse aux salariés

La CFTC a été reçue par le directeur de cabinet du préfet à Angers pour exprimer la crainte des salariés de Nec de subir une importante suppression d'effectifs. Gérard Housseau, Président de l'Union Départementale CFTC Maine-et-Loire et les délégués CFTC Etienne Heuveline et Mickaël Kambrun ont dénoncé la pression de l'entreprise pour inciter les salariés à partir ou à se faire licencier. "Dans l'entreprise Nec, la chasse aux salariés est ouverte depuis maintenant trois ans " déplorent-ils. Filiale du groupe japonais Nec, Nec Computers a établi en 1995 à Angers son plus important site de production européenne. 1000 personnes - dont la moitié d'ingénieurs et de cadres- se répartissent sur plusieurs pôles : 300 en manufacturing, 180 en engineering, 240 dans les centres d'appels, 160 dans l'administration, 120 en marketing. Deux autres sites sont présents sur l'agglomération d'Angers : l'un pour la gestion de la plate-forme de logistique d'expédition européenne (Saint-Sylvain), l'autre un centre européen d'après-vente (Saint-Barthélémy), de tests et vente de composants. Le numéro un européen de l'informatique familial, avec sa marque Packard Bell, a vendu au troisième trimestre 2003 plus de 200 000 ordinateurs, soit deux fois plus qu'en 2002 mais sa marge brute est en diminution. Une restructuration des sites a donc été décidée. L'Anjou, terre d'électronique, craint une délocalisation de la production de Nec en Chine et de services techniques au Maroc.