Points de vue sur l'actualitéUne Europe pour la paixLa série d'attentats qui a frappé l'Espagne est un symptôme de comportements qui tendent à nier la personne humaine et sa part de sacré. Le terrorisme a de nouveau frappé, le 11 mars dernier, cette fois en plein cœur de Madrid. La CFTC a tout de suite condamné cet acte abject et lâche. Elle a tenu, par sa présence à la cérémonie organisée le lendemain sur le parvis du Trocadéro, à s'associer à la douleur de ceux qui paient un lourd tribut à la violence : les travailleurs espagnols et leur famille. Aucune cause ne saurait justifier une telle barbarie. La série d'attentats qui a frappé l'Espagne est un symptôme de comportements qui tendent à nier la personne humaine et sa part de sacré. Incapables de résoudre les problèmes inhérents à la vie en société par le dialogue, l'écoute, le respect de l'autre et la négociation, certains cèdent à la violence aveugle. Cette volonté d'éliminer physiquement celui avec qui on est en désaccord s'apparente à la culture de mort dans laquelle baigne notre société. Nos États de droit peuvent paraître démunis face à cette spirale de violence mais nous avons, en tant que citoyen, un recours pourtant essentiel : le recours aux urnes qui nous permet d'exprimer notre choix en faveur de la politique qui garantit le mieux à nos yeux la justice et donc la paix. En tant que syndicalistes, nous avons à la CFTC aussi d'autres modes d'expression. Le 1er mai prochain, les militants CFTC battront de nouveau le pavé parisien pour prôner l'urgence d'une Europe plus sociale mais également plus unie face aux périls extérieurs, alors que nous sommes à la veille de l'élargissement de l'Union à dix nouveaux pays membres. Il s'agit pour nous de revendiquer cette Europe sociale plus fortement que les grands financiers ne revendiquent une Europe de la finance. Et, à la veille d'échéances politiques importantes pour notre pays, nous avons besoin de chacun d'entre vous pour relayer ce message. |