Points de vue sur l'actualité

Décentralisation : les régions n'investissent pas de la même façon dans la formation

A partir du 1er janvier 2005, la quasi-totalité des prérogatives en matière de formation professionnelle et d'apprentissage aura été transférée aux régions. Dans cette perspective, le Gouvernement a décidé d'augmenter de 31% la dotation de formation professionnelle aux régions (soit 1,8 milliards d'euros contre 1,4 milliards d'euros l'année précédente). Dans une région, le versement d'une dotation, plus ou moins importante, varie notamment en fonction du montant des dépenses de formation assurées l'année précédente, du niveau de qualification de la population active et de la capacité d'accueil du dispositif de formation.

Cependant, la CFTC constate, que la quantité et la qualité des moyens mis en œuvre varient considérablement d'une région à l'autre et qu'abondance de fonds ne rime pas forcément avec efficacité. Sur ce second point, il est indispensable que les conseils régionaux soient en mesure de détecter les différents problèmes liés à la démographie et aux particularités économiques. Pour la CFTC, la décentralisation doit se situer dans une démarche d'amélioration de l'existant et concerner l'ensemble des acteurs : État, conseils régionaux, partenaires sociaux, collectivités territoriales (départements, communes et leurs groupements).
Les partenaires sociaux doivent devenir de véritables acteurs dans le schéma régional, tant dans les instances de concertation avec les régions et l'État que dans le cadre des instances paritaires que sont les commissions paritaires inter-professionnelles régionales de l'emploi (Copire). Il est très important que ces Copire fonctionnent correctement car elles permettent ainsi aux partenaires sociaux d'exprimer leurs positionnements dans les régions.

La CFTC préconise également l'existence d'un dialogue riche et durable entre les différents acteurs du champ de la formation tant au niveau national qu'au niveau régional. Dans cette optique, la CFTC considère le comité de coordination régional de l'emploi et de la formation professionnelle (CCREFP), comme le lieu central de la concertation entre l'État, le conseil régional et les partenaires sociaux car il permet ainsi de mesurer l'impact des différents dispositifs et d'en améliorer les pratiques de concertation et de coopération entre les décideurs régionaux.