Points de vue sur l'actualité

Logement : nécessaire revalorisation des aides

Le 15 mars dernier, prenait fin la trêve hivernale. Depuis cette date, les propriétaires peuvent s'assurer le concours de la force publique pour expulser leurs locataires. Une nouvelle occasion de faire le point sur les conditions de logement des ménages à bas revenus. Une étude de l'Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques (insee) sur le sujet tombe à point nommé. Elle relève qu'en 2002, 2,8 millions de ménages étaient considérés comme étant à bas revenus. Les personnes seules et les familles monoparentales sont les plus représentées parmi les bas revenus (plus d'un ménage sur deux). Par ailleurs, la proportion de jeunes parmi ces ménages s'est accrue. Ils sont majoritairement locataires, principalement dans le secteur social (32%), contre 24% dans le parc privé. Toujours selon l'étude, 20% des ménages à bas revenus vivent dans un logement surpeuplé. C'est le cas notamment des familles monoparentales et des foyers dont la personne de référence n'a pas d'emploi. S'ils sont locataires du secteur privé, leurs ressources ne leur permettent pas d'adapter la taille du logement à la taille de la famille. Enfin, après déduction des aides au logement, cette catégorie de ménages consacre en moyenne 16% de leur revenu pour se loger, soit un taux moyen quasi-identique à celui des autres ménages locataires, mais en augmentation de trois points par rapport à 1988. Devant l'augmentation de l'effort financier demandé aux ménages (c'est le cas pour l'ensemble des ménages locataires), la CFTC a demandé à de nombreuses reprises, notamment lors du rapport de Nicole Prud'homme au Conseil Economique et Social et de la déclaration CFTC au Conseil d'Administration de la Cnaf, une revalorisation urgente des aides au logement.