Points de vue sur l'actualitéNoroxo : Jacques Voisin auprès des salariésQuelle que soit l'issue de leur combat, c'est un coup de chapeau qu'il faut rendre aux militants CFTC de Noroxo, entreprise fermée depuis le 4 janvier car soupçonnée d'être à l'origine de l'épidémie de légionellose du Pas-de-Calais. Les militants CFTC ont d'abord bataillé avec succès pour obtenir, le 22 mars dernier, l'arrêté préfectoral permettant la réouverture de leur site. Pourtant, le jour même, les dirigeants d'Exon Mobil décidaient de ne pas redémarrer l'activité, voulant évaluer la situation économique afin de définir l'avenir de l'entreprise. La CFTC Noroxo, menée par Patrick Piotrowski, est choquée par cette décision : "Tout est en règle, la procédure de nettoyage des installation a été effectuée dans sa totalité. L'arrêt prolongé nous a déjà plongé dans une situation économique très difficile. Alors que toutes les garanties sont prises, pourquoi attendre ?" Elle appelait à un arrêt du travail, et des délégations de l'intersyndicale ont rencontré les dirigeants européens et français du groupe Exxon Mobil le lendemain. Jacques Voisin, président confédéral, a tenu à aller soutenir, le 23 mars, l'action remarquable de la CFTC Noroxo : "La direction a un devoir de vérité pour les travailleurs et leur famille, a-t-il expliqué. Le site est sécurisé et la direction tergiverse. C'est intolérable, à tel point qu'on peut soupçonner le groupe Exxon Mobil de prétexter les contraintes écologiques pour remettre en question la viabilité de son unité Noroxo pourtant économiquement rentable." Jeudi 26 mars, lors d'un comité d'entreprise extraordinaire, la direction devait se prononcer sur le redémarrage d'une entreprise vitale pour son bassin d'emploi. |