Points de vue sur l'actualitéUn droit à la seconde chance ?C'est le Président de la République, Jacques Chirac, qui, le premier, a exprimé, lors de ses traditionnels vœux aux français, la nécessité pour le Gouvernement, de la mise en œuvre d'un droit à la formation et à la "seconde" chance pour les salariés sortis prématurément du système scolaire. Puis, ce droit à la seconde chance a été repris par le Ministre des Affaires Sociales, du Travail et de la Solidarité, François Fillon, qui souhaite en faire un des volets importants de sa loi de mobilisation pour l'emploi et, à ce titre, la seconde chance est le thème d'une des réunions du groupe de travail sur l'emploi des jeunes réunissant la DGEFP (Délégation Générale à l'Emploi et à la Formation Professionnelle) et les partenaires sociaux. Ce n'est cependant pas une idée nouvelle. Un des objectifs premiers de la loi de juillet 1971 sur la Formation professionnelle continue, était déjà le développement d'une seconde chance pour les gens qui n'avaient pas eu de "première chance" à l'école. En France, où le diplôme initial joue un rôle central et où le taux d'accès à la formation continue augmente avec le niveau d'étude alors qu'il semblerait logique que les moins formés soient les publics prioritaires, cette "seconde chance" doit, en effet, pouvoir exister et profiter réellement aux individus qui en ont le plus besoin. |