Points de vue sur l'actualitéEquant : salariés français : Singapour s'éloigne, pour l'instant...Equant, filiale de France Télécom et numéro un mondial de la transmission de données informatiques des PME et institutions, commence mal l'année. Après deux cents suppressions de poste en 2003, la direction a annoncé le 30 janvier une menace sur soixante-douze postes. Celle-ci se refuse toutefois à reconnaître un plan social : "les salariés concernés seront redéployés sur des activités voisines des réseaux en France." Selon Michel Rezk, délégué syndical central CFTC Equant, "ces suppressions interviennent dans le cadre d'un recentrage de l'activité "contrôle réseaux" présente sur trois sites dans le monde : Reston (Etats-Unis), Paris et Singapour. La direction envisageant de recentrer l'activité à Singapour en y embauchant quarante-quatre personnes, les vingt-six salariés américains seront licenciés et les trente-quatre salariés français contraints à l'exil asiatique avec un contrat local ou devront se débrouiller pour retrouver un poste au sein du groupe." La CFTC Equant fera en sorte qu'il n'y ait "aucun licenciement, ni délocalisation fictive." Aussitôt la mesure annoncée, elle a lancé une contre-offensive via la presse nationale. Face au retentissement, la direction a fait machine arrière. Les salariés français sont pour l'instant en sursis. "Même si France Télécom, alertée, vient de nous promettre un accord sur les réorganisations et le redéploiement, soumis prochainement au CE d'Equant, nous réfléchissons à un plan de sauvetage en révisant le dossier financier point par point et nous interviendrons pour l'équité de tous les reclassements de salariés menacés," conclut Michel Rezk. |