Points de vue sur l'actualité2004 : l'année crucialeDes prévisions conjoncturelles favorables
Cette priorité pourrait s'inverser. Les entreprises auront intérêt à rompre avec la modération salariale si elles ne veulent pas voir éclater de nombreux conflits sur les salaires. La situation des salaires continue à se dégraderTraduction de la crise :un coup de frein sur les salaires horaires ouvriers. La proportion des salariés payés au Smic est une fois de plus en hausse. Les allégements de charges sociales pour les employeurs ont probablement plus d'efficacité pour tirer les salaires vers le bas que d'effet emploi. En bas de l'échelle salariale(1,2 fois le Smic), l'éventail de salaire a plutôt tendance à se resserrer autour du salaire minimum passant ces dernières années de 22% à 30%. Les salariés des TPE perçoivent en moyenne une rémunération inférieure de 15% à celle versée dans les entreprises de dix salariés et plus. Les disparités hommes / femmes restent nettement moins marquées dans les TPE (écart de 8%) que dans les unités plus grandes (19%). Le SmicLa suppression des Smic multiples liés aux 35 heures a conduit à une hausse de 5,27% du Smic au 1er juillet 2003. Cette hausse va se poursuivre jusqu'en 2005 et la disparition du Smic 39 heures. Le Smic 35 heures est à 1 090,51 depuis le 1er juillet 2003. La situation dans les branchesLe nombre de branches, dont les premiers coefficients de la grille indiciaire garantissent un salaire en dessous du Smic, continue à augmenter. Le plus grand désordre règne dans beaucoup de branches où les minima restent évalués à 39 heures, dans le cadre du RMAG. Ces minima de branche devront être revalorisés de la même façon que le Smic, c'est-à-dire sur 35 heures et non 39 heures. Le fait d'attendre ne facilitera pas les choses pour les branches car, plus les écarts entre minima et Smic seront grands, plus l'effort nécessaire sera important. Si les branches peuvent jouer sur les désordres engendrés par les Smic multiples, cela ne sera plus possible après 2005. Les préconisations de la CFTCDans les branches
Dans les entreprisesLes propositions de la CFTC dans l'entreprise doivent évidemment tenir compte des propositions de la branche et de la situation économique de l'entreprise. La priorité va au moins au maintien du pouvoir d'achat et à un effort sur les bas salaires, le dérapage de l'inflation devant être pris en compte. La CFTC continue de défendre une part collective prépondérante dans les augmentations. Si l'entreprise n'a pas négocié les 35 heures, et un maintien du salaire lors du changement d'horaire, il y aura lieu de prendre en compte la loi sur la convergence des garanties mensuelles de revenu et de revaloriser les salaires sur deux ans pour les salaires payés au Smic. Il conviendra également de vérifier que la loi sur la convergence des garanties mensuelles de revenu est bien appliquée dans l'entreprise. Les propositions de la CFTC
|