Points de vue sur l'actualité

Fin d'année difficile

Il n'est pas dans les habitudes de la CFTC d'être à l'origine de scandales. Mais l'attitude négative d'Yves Contassot a poussé la CFTC Ville de Paris dans ses derniers retranchements. La décision de l'adjoint au maire de Paris chargé de la propreté, de limiter le nombre d'experts syndicaux lors du comité technique paritaire (CTP) du 12 décembre, pour "tenir compte des capacités de la salle", n'a pas été sans conséquences. La CFTC a été contrainte d'éliminer trois de ses cinq experts prévus : "Nous avons toujours fait intervenir des experts sur les grandes décisions engageant notre avenir. Pour les salariés, c'est un gage de sécurité" explique Léandre Guillaume, agent de propreté de la Ville de Paris et militant CFTC. Accusant cette décision d'être la remise en cause du libre exercice du droit syndical, la CFTC, suivie de la CGT et FO, a quitté le CTP du 12 décembre, et a initié un mouvement demandant l'annulation de la réunion. Après la distribution de tracts le 15 décembre à la sortie du Conseil de Paris dans lequel elle proposait une "thérapeutique sociale à Yves Contassot afin que son comportement ne soit pas comparable au despotisme", elle a obtenu une réaction du maire de Paris. Un nouveau CTP sera convoqué en début d'année pour "évoquer de nouveau les sujets de fond du CTP contesté". Cette polémique intervient sur fond d'agacement de plus en plus perceptible des agents de la propreté auxquels Yves Contassot avait promis des moyens matériels et humains supplémentaires en juin 2003 : "il dit que les choses arrivent, mais elles arrivent lentement", précise Claude Riche, secrétaire général adjoint CFTC.