Points de vue sur l'actualité

Le dialogue social au point mort

Le 27 novembre 2003, le Ministre de la Fonction Publique Jean-Paul Delevoye a annoncé que l'année 2003 serait une année blanche en matière de revalorisation des salaires, et qu'une augmentation de 0,5% serait consentie au 1er janvier 2004. En clair, il n'y aura rien à négocier en terme d'augmentation salariale avant 2005. L'année 2004 devant servir à établir de nouvelles bases de calcul.

Après l'annonce de la suppression d'un jour férié, voici la baisse des salaires. Sans oublier que le budget 2004 prévoit d'amputer la Fonction publique de l'Etat de 4.561 postes, les suppressions devant se concentrer notamment à Bercy et à l'Equipement.

Par son comportement, le Gouvernement - qui non seulement tarde à respecter ses engagements sur les retraites et les carrières longues - ne remplit même pas les obligations minimales de tout employeur vis-à-vis de ses employés en matière de rémunération.

En décrédibilisant les organisations syndicales prêtent à pratiquer le dialogue social, le Gouvernement favorise la pratique de la lutte des classes et le clientélisme.

Ceci n'est pas bon pour la démocratie.