Points de vue sur l'actualité

Groom : La vocation de délégué syndical CFTC

Dans les petites entreprises, la présence d'un syndicat peut être gênant pour la direction témoigne Didier Plessy, délégué syndical (DS) CFTC depuis mars 2002 chez Groom, à Fougères (35). Cette entreprise fabrique des équipements de portes et emploie 76 personnes en Bretagne et une dizaine en Ile-de-France. Elle appartient à un groupe allemand. Très concernée par la délocalisation, elle traverse des difficultés et les salariés sont inquiets. La rétention d'informations de la part de la direction ainsi que son attitude à l'égard des représentants syndicaux ne facilite pas la tâche du DS. En tant que représentant syndical, il a été tenu à l'écart par sa direction pendant huit mois. Pourtant, Didier Plessy a l'ambition de monter une véritable section sur la lancée du premier adhérent qu'il a convaincu il y a quelques jours. Si trouver des sympathisants ne pose pas de problèmes, selon lui - la preuve: dans son bureau de vote, lors des élections prud'homales de décembre 2002, dans le collège Industrie, la CFTC a recueilli 25,6% des voix - il est beaucoup moins aisé de faire des adhérents. Didier Plessy est régulièrement mis à contribution par ses collègues pour des informations et des conseils concernant les droits des salariés. Il travaille, également, en collaboration avec son UD et la métallurgie du département. Le 2 décembre, il était à Rennes, avec environ 60 autres DS CFTC de tous les secteurs, pour une journée de rencontre et de travail. Claude Guyon, président de l'UD 35, les rassemblait dans le but de leur rappeler la responsabilité du DS : "nommé, non pas élu, il doit s'impliquer dans l'entreprise en faisant progresser sa section, mais aussi dans l'UD ou l'UL." L'expérience a plu et devrait être renouvelée en 2004.