Points de vue sur l'actualité

Fedex : les colis d'abord, les salariés après

À l'aéroport de Roissy (93), les syndicats de Fedex (Fédéral Express, entreprise américaine d'expéditions express internationales de colis et documents) ont appelé au débrayage dans la nuit du 17 au 18 décembre. La cinquième fois depuis fin novembre. Les revendications sont nombreuses : révision de la classification vieille de douze ans et au sujet de laquelle les négociations traînent depuis juin 2001 alors que le métier du fret sur aéroport est reconnu via une convention collective depuis février 2001 ; rémunération des heures de présence entre 22 et 23 heures, même si elles ne sont pas toujours travaillées, car " nous les considérons comme une astreinte ", précise Martine Duhaut, déléguée syndicale ; ou encore application de la loi sur le travail de nuit, à savoir par exemple la majoration des neuvième et dixième heures de travail quotidien en cas de travail de nuit. Par ailleurs, pour Abdeslam Alami, de la fédération générale des transports CFTC, " le dialogue social est malmené." Et Martine Duhaut d'ajouter que " les primes d'été diminuent chaque année, que la direction exige des salariés une polyvalence sans contreparties financières, que 10% du personnel est en arrêt maladie ou accidenté du travail, que l'on note des dysfonctionnements dans le dispositif de sécurité,..." Pourtant, la direction ne souhaite pas prendre le temps de recevoir les syndicats et ne propose pas de rendez-vous avant le 8 janvier. La tension risque donc de s'accentuer : la presse a été d'ores et déjà alertée par les militants CFTC.