Points de vue sur l'actualité

Report du diagnostic du Haut Conseil pour l'avenir de l'Assurance maladie : une décision raisonnable

Le Haut-Conseil pour l'avenir de l'Assurance Maladie réuni le jeudi 27 novembre 2003, a accepté, à la demande de la CFTC, de reporter d'un mois la remise du diagnostic final. C'est le 23 janvier 2004 que ce document devra être présenté au Premier Ministre et non plus le 24 décembre 2003. A cette occasion, la Confédération a publié un communiqué de presse dont nous reproduisons de larges extraits.

"Le Haut-Conseil se veut le lieu où doit être établi un diagnostic partagé. L'objectif pour la CFTC est la pérennisation d'une assurance maladie solidaire avec des soins de qualité et des traitements au juste coût. Mais des impératifs financiers vont obliger à prendre des orientations dans les mois prochains et on sait qu'elles ne seront acceptées que si elles s'appuient sur un véritable diagnostic compréhensible et accessible.

"Les chantiers seront nombreux et il y a probablement une hiérarchie des priorités à étudier. Les abus ou dérives de certains, qu'ils soient patients ou praticiens doivent être dénoncés, voire réprimés, mais on ne peut laisser dire aujourd'hui que la responsabilisation des seuls assurés sociaux est la solution miracle. La CFTC pense qu'un diagnostic de l'état de santé des citoyens doit accompagner le diagnostic de l'assurance maladie. Des données objectives doivent permettre de dire si les soins et services médicaux sont bien au service des assurés sociaux. Parmi celles-ci, on peut citer le bilan des remboursements, le bilan des prescriptions sur des groupes homogènes de malades, le bilan sur le contenu médical d'une prescription, le bilan de la formation médicale continue, le bilan de l'organisation des soins et le suivi médical des patients, le bilan de la politique conventionnelle. Si la date butoir n'avait pas été repoussée d'un mois, la qualité du diagnostic en aurait été altérée. Telle est la raison pour laquelle la CFTC était favorable à un report. En revanche, la CFTC est opposée à toute remise en cause du délai final : la réforme doit s'inscrire dans la loi de finance de la Sécurité sociale de 2005."