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Arcelor : les salariés sont inquiets

La fusion de trois groupes sidérurgiques européens (l'espagnol Aceralia, le luxembourgeois Arbed et le français Usiner) qui a donné naissance au printemps au groupe Arcelor, inquiète les salariés. Patrick Vergerio, délégué syndical central de Sollac Lorraine et président du syndicat CFTC Sidérurgie Lorraine, déplore les orientations de la direction, avant tout soucieuse de porter le groupe au rang de numéro 1 mondial. La politique industrielle d'acquisition de parts de marchés dans des pays comme la Turquie et les Etats-Unis, ou encore les discussions avec le japonais Nippon Steel ou le chinois Bao Steel continuent d'accroître les craintes des salariés. "Les projets de plans de restructurations annoncés augurent de plusieurs milliers de suppressions d'emplois, environ 4 000 en France d'ici la fin 2010. Une réorganisation industrielle qui s'inscrit bien dans la logique de fusion", explique Patrick Vergerio. Sur le seul site de Sollac Lorraine, 1 600 emplois devraient être supprimés sur un total de 3 900. Seraient ainsi concernés en priorité les salariés en situation de préretraite progressive. Leur sort devrait être fixé courant novembre lors des négociations obtenues par la CFTC, qui permettront sans doute de dévoiler le contenu du plan de sauvegarde pour l'emploi.