Points de vue sur l'actualité

France Télécom : semaine cruciale pour l'opérateur public

Le 21 octobre dernier, les sénateurs entamaient leurs discussions sur le projet de loi sur le statut public de l'entreprise France Télécom. Marc Maouche, de la CFTC France Télécom, voit trois conséquences majeures au texte qui se profile "la possibilité de privatisation de l'entreprise ; la création d'instances représentatives du personnel communes aux fonctionnaires d'État et aux salariés de droit privé; et la modification des règles d'attribution du service universel des télécommunications en France".

Dans un communiqué commun, les organisations syndicales de France Télécom ont alerté la presse sur les dérives possibles de certains volets du projet de loi et rappelé leurs exigences quant au maintien des garanties statutaires des fonctionnaires. La CFTC France Télécom s'est aussi engagée dans une logique de dépôts d'amendements auprès des parlementaires. Exemple: Gérard Larcher, sénateur UMP président de la commission des affaires économiques du sénat, a d'ores et déjà demandé la suppression du droit d'option (pendant six mois, les fonctionnaires pourraient choisir de conserver leur statut ou de passer sous statut privé). Cette clause est perçue comme une pression sur le personnel, qui dispose déjà de cette liberté de choix dans les faits. Autre évolution prévue par le projet de loi : les syndicats qui participaient au conseil d'administration de France Télécom ne devraient plus en faire partie. "La CFTC France Télécom milite en faveur de la représentation du personnel dans les entreprises, mais elle préfère aux conseils d'administration, la mise en place d'un directoire et d'un conseil de surveillance au sein duquel siégeraient des représentants du personnel élus. Et ce, pour une meilleure participation des salariés. Parallèlement, sur le terrain, la CFTC France Télécom poursuivra son action en faisant signer une pétition. Pour Marc Maouche, "cela permet aussi d'aller au contact des salariés"