Points de vue sur l'actualité

L'emploi doit être préservé

Les récentes annonces comme la nomination d'un nouveau président à la tête du groupe Rhodia, le conflit des salariés d'Aventis à propos de la suppression des 650 emplois à Romainville (Seine-Saint-Denis), ou encore la fermeture des trois ateliers de Grande Paroisse (groupe Total), font craindre une aggravation de la situation de l'emploi dans l'industrie chimique déjà fortement touchée par la diminution régulière de l'emploi d'environ 1,5% par an. Pour Christian Lycenczuck, délégué syndical central CFTC de Grande-Paroisse, "le projet de fermeture de l'usine d'engrais Soferti de Fenouillet près de Toulouse, et celui de deux ateliers dans la banlieue rouennaise, vont supprimer plusieurs centaines d'emplois : environ deux cents en Seine-Maritime et quarante-cinq en Haute-Garonne". A cela, il faut ajouter les pertes d'emplois induits liés à la sous-traitance. "L'emploi dans la région doit être préservé", insiste la CFTC de Grande-Paroisse, qui sera particulièrement attentive au volet social présenté par la Direction générale le 15 octobre lors du CCE extraordinaire. Même constat chez Aventis où le conflit entre direction et organisations syndicales perdure depuis début septembre dernier. Le point d'achoppement réside dans la suppression du site de recherche et des 650 emplois de Romainville, injustifiée selon les syndicats. Des actions (notamment le blocage du centre de distribution de médicaments d'Aulnay-sous-bois) ont été menées par les salariés, qui souhaitent que le gouvernement intervienne pour empêcher la fermeture de leur établissement, dernier centre de recherche des anti-infectieux en France. Pour Serge Robiche, délégué syndical central d'Aventis, "la direction a entrepris un plan de restructuration et nous craignons que de nouveaux sites soient menacés, comme celui de Compiègne (400 salariés) ou encore celui de Saint-Genis-Laval, en région lyonnaise".