Points de vue sur l'actualité

Mobilité professionnelle : disparité entre cadres et employés-ouvriers

Une étude de l'Insee révèle que la mobilité professionnelle, entre mars 2001 et mars 2002, a concerné près de trois millions de personnes, soit 13,6 % des salariés. Pour 2,7%, il s'agit de mobilité interne (changement d'établissement mais même employeur). 7% travaillent pour un autre employeur (mobilité externe emploi-emploi) et 3,9% sont au chômage (mobilité externe emploi-chômage).

La mobilité interne concerne en majorité les cadres et varie peu en volume au gré de la conjoncture. La mobilité externe, en revanche, concerne plutôt les employés et les ouvriers et est plus sensible aux évolutions conjoncturelles.

Lors des ralentissements économiques, les salariés sont plus prudents. Les changements volontaires d'employeur sont, alors, en recul et font plus que compenser l'augmentation des mobilités contraintes. Et, si en 2002, 40% des mobilités ont concerné des salariés en contrat court, il serait excessif de résumer la mobilité à la seule notion de précarité.

Il semble, en effet, que la mobilité augmente de façon significative les chances de promotion. Ainsi, en 2001 et 2002, les deux-tiers des promotions ont résulté d'un changement d'employeur contre la moitié 10 ans auparavant. Il y a peu de doute, cependant, que la conjoncture actuelle, alors que les mobilités sont plus subies que volontaires, ne favorise guère les opportunités de promotion.