Points de vue sur l'actualité

Engager une concertation entre les acteurs concernés

Le 23 septembre dernier, Jean-François Mattei, Ministre de la Santé, a présenté le projet de loi de financement de la Sécurité Sociale (PLFSS) à la Commission des comptes. Le Ministre a confirmé le déficit prévisionnel colossal de la Sécu pour 2004 (14,1 milliards d'euros environ). Il a précisé également que le gouvernement étalera sur un an la réforme de l'assurance maladie à la faveur d'une négociation avec les partenaires sociaux. En 2004, il tentera de combler le déficit, notamment en augmentant le forfait hospitalier qui passera, en janvier, de 10, 67 à 13 euros, en taxant plus fortement le tabac et en diminuant le remboursement des médicaments homéopathiques (35% au lieu de 65%). Les patients et les mutuelles paieront donc... Michel Moïse-Mijon, administrateur CFTC à la Caisse nationale d'Assurance Vieillesse (Cnav) était présent à la Commission des comptes de la Sécu. Il a présenté la position de la CFTC dont nous reproduisons une synthèse.

"L'aggravation structurelle et conjoncturelle du déficit de l'assurance maladie nous conduit à souligner deux faits majeurs: d'une part (... ) l'explosion des indemnités journalières qui n'ont pas pour objet de se substituer, pour les salariés entre 55 et 59 ans à certains dispositifs de préretraite. D'autre part, l'actuelle politique du médicament ne nous donne pas satisfaction. Les vagues successives de déremboursements risquent en effet de faire perdre la confiance que les assurés sociaux ont dans leur système de soins". En matière de financements, "le Gouvernement s'était engagé à les clarifier et à les simplifier. Nous espérons que cela trouvera une première application dans le projet de loi de financement pour 2004".

"Il est temps d'engager une concertation entre l'ensemble des acteurs concernés afin de mettre en place un système de financement adapté à la réalité économique".