Points de vue sur l'actualitéUne rentrée sous le signe de l'urgence sociale"La critique est facile, mais l'art est difficile !" C'est par cette formule que Jacques Voisin a ouvert la conférence de presse de rentrée de la CFTC le 9 septembre dernier. Il prévenait ainsi les journalistes, venus nombreux, qu'il ne serait pas tendre avec le Gouvernement, reconnaissant toutefois que la marge de manœuvre de Jean-Pierre Raffarin était étroite. Cet avertissement donné, le Président de la CFTC, a confié que dans le contexte de crise économique et sociale que traverse le pays, on ne devait avoir aucun état d'âme quant aux moyens à adopter pour redresser la situation, notamment de l'emploi, question au centre des préoccupations des français. "En endiguant la dégradation de l'emploi par une relance de l'activité économique, a souligné Jacques Voisin, on peut résoudre de nombreux problèmes : les retraites, nous l'avons dit en son temps, mais aussi le déficit de l'assurance maladie, et celui du budget de l'Etat." Puis, le président de la CFTC a fustigé l'option néo-libérale "stérile, synonyme d'exclusion et de reculade sociale" du Gouvernement qui "se cale sur celle du Medef". Il a indiqué que la seule alternative à la politique actuelle était dans le dialogue social tripartite entre les partenaires sociaux et les pouvoirs publics. "Pour redonner confiance aux français, il faudra faire attention à la manière dont on abordera le dossier de l'assurance maladie, a alors insisté Jacques Voisin. La négociation doit être privilégiée ; la CFTC ne saurait se satisfaire d'une simple concertation comme dans le dossier des retraites." Le Président de la CFTC a ensuite indiqué l'état d'esprit dans lequel notre confédération abordait ce dossier en revenant sur ce qu'il a dit à Jean-François Mattei, Ministre de la Santé, le 3 septembre dernier : à l'inverse des retraites, la réforme de l'assurance maladie n'est pas une obligation. En revanche, la CFTC se prononce pour la modernisation d'un système qui a fait ses preuves, reconnaissant la nécessité de l'améliorer. Jacky Dintinger est, ensuite, revenu dans le détail sur certains dossiers, puis est longuement intervenu sur la priorité accordée par la CFTC au développement dans les PME-PMI, un secteur créateur d'emplois mais où les salariés sont mal - voire pas du tout - représentés. Il a donc insisté sur l'importance d'aider ce type d'entreprises, mais, qu'en compensation, tout devait être mis en place pour y favoriser le dialogue social. |