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Alstom : l'aide de l'État doit également se traduire par des commandes concrètes

Alstom vivra. Le plan de refinancement de l'entreprise a été revu par le Gouvernement et accepté par la Commission Européenne. Alstom exerce ses activités dans la production, la transmission, la distribution et la conversion d'énergie, le transport ferroviaire ou encore la construction de navires et de systèmes maritimes. Le groupe emploie environ 120 000 personnes dans le monde, 80 000 en Europe et 25 000 en France. L'accord de refinancement de 3, 2 milliards d'euros - dont une participation de l'Etat français à hauteur de 800 millions d'euros - a été approuvé lundi 22 septembre par le conseil d'administration d'Alstom et sera soumis à l'approbation des actionnaires lors d'une assemblée générale extraordinaire qui se tiendra le 18 novembre 2003. Francis Bourquin, délégué syndical central CFTC d'Alstom et représentant CFTC au comité de groupe France d'Alstom, est satisfait car "l'entreprise est sauvegardée". Mais comme ses collègues, il a des craintes quant "au volet social qui n'est pas garanti". Déjà, avant même que la direction déclare la faillite d'Alstom par manque de trésorerie en juillet dernier, un plan social qui devait supprimer environ 5 000 emplois dans le monde était entamé depuis le mois d'avril. Puis ces derniers mois d'incertitude ont vu les commandes se raréfier... "Ce qu'il faudrait, selon Francis Bourquin, c'est que l'État poursuive son aide en passant des commandes à Alstom, des motrices de TGV et la réfection des centrales, par exemple". Les syndicats travaillent dans ce sens avec la direction et avec des représentants de l'État.