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Bonduelle : Reclassements inacceptables

Bonduelle Frais, une filiale de Bonduelle (spécialiste des légumes transformés : conserves, surgelés, frais), a annoncé le16 juin dernier, à l'occasion d'un comité central d'entreprise extraordinaire, la cessation d'activité de l'usine de Machecoul, en Loire-Atlantique, le 30 septembre prochain. Pour la direction, . Machecoul a un volume de production moyen (2 000 tonnes de salade par an) facile à répartir dans d'autres usines, et sa mise aux normes de production serait coûteuse. Actuellement, l'usine emploie 162 personnes (des femmes en majorité), dont 118 en contrat à durée indéterminée (CDI). La direction prévoit de la mettre en location-gérance au bénéfice de la société civile d'exploitation agricole (SCEA) Vinet, qui conserverait vingt CDI pour laver et dessabler de la mâche. Les 98 autres se verraient proposer des reclassements, notamment au sein du groupe. Ceux qui refuseraient une mutation, seraient licenciés. "Le problème, explique Nicolas Garnier, délégué syndical CFTC à Machecoul, c'est que les autres usines sont dans le Rhône, la Meuse, et les Deux-Sèvres. Or les salariés ne sont pas prêts à partir si loin." La CFTC de l'usine de Machecoul exige des reclassements acceptables : CDI à temps complet, autour de Machecoul, dans des conditions de travail décentes et pour des salaire proches des salaires actuels. Parallèlement, elle demande à la direction de chercher un repreneur. Mais la direction ne le souhaite pas. En signe de protestation, les salariés de l'usine ont débrayé pendant deux jours et ont manifesté dans Machecoul, avec le soutien de l'union départementale CFTC, afin de sensibiliser la population à leur situation. Les syndicats ont obtenu la désignation d'un expert-comptable pour examiner le dossier de sauvegarde de l'usine. Leur prochain rendez-vous avec la direction est fixé au 7 juillet, à Lyon.