Points de vue sur l'actualité

Stimuler la croissance et créer des emplois

Le nouveau Comité de Direction de la Confédération Européenne des Syndicats (CES) s'est réuni le 26 juin 2003 à Bruxelles sous la présidence de Cândido Méndez (UGT-E), pour analyser les suites à donner aux décisions prises par le Congrès de Prague en mai dernier et plus particulièrement au programme d'action de la CES.

Il a, également, consacré une large place aux questions d'actualité. Concernant la conjoncture économique, il a insisté sur la nécessité de renforcer les économies européennes et de confirmer le modèle social européen comme tâche prioritaire immédiate. La CES pèsera de tout son poids auprès de la présidence italienne pour qu'elle contribue au renforcement de la croissance économique, pour qu'elle continue à œuvrer au changement du Pacte de Stabilité et de Croissance et pour qu'elle soutienne immédiatement une approche expansionniste coordonnée de l'investissement européen.

La CES a examiné également comment soutenir au mieux ses affiliés pour faire face aux conflits prévisibles dans nombre de pays européens sur l'avenir des systèmes de la retraite et les questions de pensions.

Le comité de direction a, également, dressé un état des lieux du projet de Traité constitutionnel proposé par la Convention pour l'avenir de l'Europe. "Le projet de Constitution contient des éléments très importants sur les principes en matière de politique sociale et de dialogue social, mais les instruments pour les mettre en application ont besoin d'être approfondis, a déclaré John Monks, secrétaire général de la CES, et nous ferons pression sur les gouvernements nationaux pour qu'ils aillent de l'avant en terme de construction européenne et ne remettent pas en question les progrès déjà réalisés."

Les dirigeants de la CES ont, enfin, entamé un débat sur les résultats des négociations sur les restructurations, d'une part, et sur le travail intérimaire, d'autre part, pour lesquelles un résultat concret se fait toujours attendre. Ils ont condamné les gouvernements qui bloquent tout progrès sur le projet de directive sur le travail intérimaire. Selon John Monks, "cette attitude est intolérable car les travailleurs intérimaires sont laissés à la merci des abus des pires employeurs. La présidence italienne doit maintenant relever le défi afin de réaliser des progrès dans le sens voulu par la CES."