Points de vue sur l'actualité

Intermittents du spectacle : ne pas se tromper de cible

Parce qu'elle s'est engagée pleinement dans cette négociation, la CFTC a contraint le MEDEF à renoncer à son projet de départ, qui était la remise en cause du statut des intermittents.

Les signataires de l'accord intervenu le 26 juin dernier, parmi lesquels se compte la CFTC, ont-ils jeté aux orties le statut des intermittents du spectacle ? Ceux qui voudraient le faire croire font un bien mauvais procès à la CFTC qui a pris une part active dans la création du statut des intermittents du spectacle en 1964 et dans sa préservation depuis cette date. Parce qu'elle s'est engagée pleinement dans cette difficile négociation, la CFTC a contraint le Medef, avec les autres organisations syndicales signataires, à renoncer à son projet de départ, qui était la remise en cause du statut des intermittents lui-même. De fait, dans cette négociation, les termes de l'alternative était simple : soit on continuait, ainsi que le préconise la CGT, à creuser de façon irresponsable la part du déficit du régime d'assurance chômage due au régime des intermittents et alors, en décembre prochain, c'était la mort de l'ensemble du système. Soit on s'attaquait au problème sans attendre de l'aggraver encore. C'est cette dernière solution que nous avons voulu retenir. La CFTC et les autres syndicats signataires ont obtenu la garantie du droit fondamental à l'indemnisation des intermittents du spectacle. Et cela dans des conditions bien meilleures que celles que l'on pouvait craindre initialement au vu des propositions du Medef. Il est clair qu'il faut aller au-delà, pour apporter une réponse face aux difficultés spécifiques des professions du spectacle. Avec les autres syndicats signataires, la CFTC a demandé une entrevue au ministre de la Culture, afin de les évoquer.