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IER : ça ira mieux demain

IER (impression et enregistrement des résultats) est une filiale du groupe Bolloré. L'entreprise produit des imprimantes pour la billetterie de transport. Les appareils sont conçus à Suresnes (Hauts-de-Seine), au siège, et fabriqués à Besançon, dans le Doubs. IER emploie 549 personnes en France, dont 192 à Besançon.

Après consultation des salariés, la CFTC d'IER réclame des augmentations générales par tranche : 110 euros pour les salaires inférieurs ou égaux à 1 450 euros par mois, 80 euros pour ceux entre 1 451 et 1 650, 50 euros à partir de 1 651 euros par mois. Mercredi 18 juin dernier, Nicolas Bouveret, Délégué Syndical CFTC du site de Besançon, s'est rendu à Suresnes avec une délégation syndicale pour une négociation salariale. Ils n'ont obtenu qu'une augmentation individuelle (c'est-à-dire selon le bon vouloir du supérieur hiérarchique) de 1,5 % de la masse salariale. Les salariés, insatisfaits, décident de débrayer pendant deux heures l'après-midi même, suivi le lendemain, d'un nouveau débrayage de moins d'une heure. Les jours suivants, les syndicats demandent une nouvelle réunion avec la direction. Devant l'absence de réponse, c'est le débrayage total.

Finalement, le 20 juin, tous tombent d'accord pour un rendez-vous le 23. La délégation syndicale est reçue alors que l'usine est toujours en grève. Elle obtient une augmentation de 30 euros brut en général et le reste en individuels. « Toujours insuffisant », estime Nicolas Bouveret. Et la grève se poursuit... Jusqu'au 24 juin, jour où la direction arrive à Besançon et négocie avec les permanents locaux d'un syndicat qui donne son accord pour une prime de panier pour tous (1,90 euros net par jour travaillé donc pas les jours de maladie ou de formation, par exemple) et une augmentation générale de 30 euros brut pour les salaires inférieurs à 1 696 euros mensuels. Au-delà : augmentation individuelle. « Ce qui revient à environ 62 euros net d'augmentation générale pour ceux qui gagnent jusqu'à 1 696 par mois, et à 40 euros complétés par une augmentation individuelle pour les autres », explique Nicolas Bouveret, déçu de n'avoir pas été convié à cette dernière négociation. « Mais les salariés ne sont pas dupes. Ils ont conscience du travail que la CFTC a effectué... et on ne s'en sort pas si mal. »