Points de vue sur l'actualité

ANPE : encore une mauvaise réforme pour les personnels !

Le syndicat national CFTC du personnel de l'ANPE (Snap-CFTC) avait appelé à une grève reconductible à partir du 26 mai et jusqu'au 28 mai dernier. En intersyndicale, il demandait le retrait du projet de modernisation statutaire de l'ANPE qui concerne près de 22 000 agents. La direction générale de l'ANPE souhaiterait mettre en application ce projet au 1er janvier 2004. Formulé selon les directives d'Elisabeth Guigou en avril 2002, le projet prévoit une nouvelle grille indiciaire, des salaires dépendant pour partie d'objectifs individualisés, une exigence de résultat par agent. Et, selon l'intersyndicale, le projet signifie : compétition entre les agents, mobilité volontaire réduite au profit de mutations dans l'intérêt du service, présence croissante de la hiérarchie ou encore renforcement des sanctions disciplinaires... "Nous n'avons aucun-élément concernant l'enveloppe financière du projet, explique Frédéric Pichon de Bury, délégué régional adjoint du Snap-CFTC en Provence-Alpes-Côte-d'Azur. Il n'y a pas eu de réelles négociations avec la Direction Générale, même si des rencontres ont eu lieu. Outre le retrait du projet, nous demandons de véritables négociations". Pour le Snap-CFTC, ce projet risque "de détruire l'égalité de traitement entre les chômeurs sur l'ensemble du territoire". Si le Snap-CFTC est favorable à une réforme de l'ANPE, il refuse celle qui se profile. Les objectifs individualisés ne correspondent pas à la vision du service public de l'emploi que le Snap-CFTC défend. Le 27, les agents se sont rassemblés devant le Ministère des Affaires Sociales, du Travail et de la Solidarité. De nouvelles actions pourraient avoir lieu en juin à l'occasion du passage du projet en comité consultatif paritaire national.