Points de vue sur l'actualité

Le contrat-jeune en entreprise profite aux jeunes en rupture scolaire

Le Gouvernement estime que le contrat-jeune en entreprise constitue un dispositif efficace permettant aux jeunes, peu qualifiés, de sortir de la précarité, étant donné que 82 % des contrats concernent un temps plein. Fin février 2003, soit I près de six mois après le lancement du dispositif, 47 575 embauches ont déjà été enregistrées. Dans près de la moitié des cas, ce contrat a profité à des jeunes en rupture scolaire n'ayant aucun diplôme ou seulement le brevet des collèges. 56 % des bénéficiaires occupaient auparavant un emploi, principalement en CDD ou étaient en stage et 30 % étaient en recherche d'un emploi.

Les jeunes ont été majoritairement embauchés au niveau du Smic, cependant 10 % des bénéficiaires touchent une rémunération supérieure à 1,2 Smic.

Les jeunes filles représentent 28 % des nouveaux contrats. Légèrement plus âgées que les garçons, elles sont également plus instruites (17 % ont atteint un niveau baccalauréat sans obtenir le diplôme contre 10 % des garçons). Cette mesure concerne en priorité les petites entreprises quel que soit le secteur d'activité. 90 % des contrats sont conclus par des entreprises de moins de 50 salariés, dont 60 % dans des entreprises de moins de 10 salariés. Près de 10 % des embauches ont été réalisées dans des entreprises qui n'employaient aucun salarié auparavant.

Les services, avec 32 % des embauches, représentent le secteur d'activité le plus concerné par les contrats-jeunes, viennent ensuite le commerce (24 %) et le BTP (21 %). Malgré la montée en charge rapide de ces contrats, la CFTC déplore l'absence d'actions de formation dans ce dispositif. Cela peut s'avérer pénalisant pour des jeunes, peu ou pas qualifiés, qui sont les plus concernés par le dispositif.