Points de vue sur l'actualitéNi suivistes, ni jusqu'au-boutistesPour la CFTC, un deuxième tour de négociation est ouvert. Celui qui passe par l'examen du texte de loi par les parlementaires. Le texte peut encore être amendé. Entre le jusqu'au-boutisme des uns et le suivisme des autres, le point de passage n'était pas facile à trouver pour la CFTC. Le 15 mai au matin, nous avions décidé de peser de tout notre poids sur les ultimes discussions qui allaient reprendre le soir même avec le Gouvernement sur le projet de réforme des retraites, en annonçant notre possible participation à la manifestation du 25 mai, si un certain nombre de conditions n'étaient pas remplies. Et le soir même, la CFTC a largement contribué à améliorer le projet initial du Gouvernement, notamment en relevant le montant de la pension minimale jusqu'à 85 % du Smic net, en permettant aux salariés ayant commencé à travailler entre 14 et 16 ans de partir en retraite avant 60 ans, en obtenant enfin l'intégration d'une partie des primes des fonctionnaires dans un système de retraite complémentaire. Pour autant, nous étions déçus. Nous attendions des avancées qui auraient pu se concrétiser si, parmi nos partenaires, les uns ne s'étaient pas précipités pour signer le texte du Gouvernement, et si les autres ne s'étaient pas empressés de le refuser. La réforme est nécessaire pour garantir l'avenir des régimes de retraite par répartition ; il ne s'agit pas simplement d'avoir une approche comptable, mais de prendre en compte la réalité sociale de chaque futur retraité, et tout particulièrement concernant le taux de remplacement et son évolution dans le temps. Le Gouvernement parle beaucoup d'équité public-privé ; La CFTC souhaite aussi qu'il parle d'équité dans les efforts de financement des retraites. Les entreprises doivent aussi être mises à contribution notamment par le biais d'une taxation de la spéculation Les propositions de la CFTC doivent pouvoir être prises en compte : intégration des compensations familiales (validation de trimestres par enfant (système unique public et privé)) ; maintien d'un véritable système de réversion ; relèvement du montant de la pension minimale ; favoriser la personnalisation des conditions de départ en retraite en permettant aux salariés ayant commencé à travailler entre 14 et 16 ans de partir en retraite avant 60 ans (au bout de 40 ans de cotisation) et par l'ouverture de négociations sur les métiers pénibles ; intégration de la totalité des primes des fonctionnaires dans un système de retraite complémentaire et provisionnement de cette caisse additionnelle des fonctionnaires afin de garantir une pension complémentaire minimale pour ceux partant rapidement en retraite, ; trouver des alternatives au seul allongement de la durée de cotisation en matière de financement ; création d'un plancher d'application de la décote ; une meilleure prise en compte des années d'études ; etc. … L'amélioration du dossier Retraites passe par la négociation et par le dialogue, tant avec les Pouvoirs Publics, les Parlementaires qu'avec les organisations patronales sauf à prendre le risque de radicalisation des actions pour pouvoir se faire entendre. |