Points de vue sur l'actualité

Recul des difficultés de recrutement et hausse de la précarité sur un an

Selon la Direction de l'Animation, de la Recherche, des Etudes et des Statistiques (Dares -Ministère des Affaires Sociales, du Travail et de la Solidarité), le retournement conjoncturel et la torpeur sur le marché de l'emploi ont permis aux difficultés de recrutement de reculer entre mars 2001 et mars 2002. En effet, en mars 2002, alors que les embauches ont eu tendance à diminuer, les sorties de l'emploi vers le chômage et l'inactivité ont augmenté, ce qui s'est traduit par un recul de l'emploi non qualifié, une hausse des demandes d'emploi et une baisse des tensions. Dans l'industrie et les métiers de l'informatique, les difficultés de recrutement se sont ainsi fortement réduites. Cependant, dans certains secteurs tels que le bâtiment, la santé ou l'hôtellerie - restauration, des problèmes de pénurie de main d'œuvre subsistent en raison de conditions de travail difficiles ou de la précarité des emplois offerts.

Dans la plupart des cas, les employeurs ont ajusté leurs effectifs en réduisant les embauches, surtout dans l'emploi non qualifié, et en diminuant le nombre de personnes en contrat à durée déterminée et en intérim.

Les résultats de l'enquête de la Dares mettent une nouvelle fois en évidence l'utilisation de l'emploi précaire et non qualifié par les entreprises comme variable d'ajustement. Est-il réellement opportun, dans ce contexte, de prôner l'allégement de charges pour favoriser l'emploi à faible qualification et précaire ? Ne serait-il pas plus judicieux d'engager ces fonds dans des projets d'insertion et de formation des salariés précaires, qui leur permettraient d'accéder à d'autres types d'emploi ?