Points de vue sur l'actualité

Deux militants tués dans l'explosion

Toute la population de Billy-Berclau (Pas-de-Calais) est encore sous le choc de la puissante explosion qui s'est produite, jeudi 27 mars, au démarrage de l'atelier "50" de l'usine Nitrochimie. Cette usine, classée "Seveso", fabrique des explosifs industriels et du nitrate de fioul et utilise deux matières premières essentielles à la fabrication d'explosifs : la nitroglycérine (réalisée sur le site) et le nitrate d'ammonium (l'un des fournisseurs de Nitrochimie était d'ailleurs l'usine AZF de Toulouse).

Très surveillé, le site avait été contrôlé en novembre dernier. Il est d'ailleurs soumis aux règles très strictes de législation sur les explosifs et y est apparemment conforme. La sécurité avait été renforcée dernièrement suite à la catastrophe de Toulouse. L'accident est quand même arrivé. Quatre personnes sont décédées, dont deux militants CFTC. La CFTC, soucieuse de la sécurité au travail, souhaite que la lumière soit faite sur les causes de l'accident. Dans un communiqué, la Confédération a présenté ses sincères condoléances aux familles des victimes, plus particulièrement à celles de Jean-Yves Lejeune, secrétaire CFTC du Comité d'Entreprise, et de Marcel Ruffin, élu CFTC au CHSCT. "Quelles que soient les responsabilités que l'enquête ne manquera pas d'établir, la CFTC espère que des mesures seront prises pour continuer à renforcer la sécurité des travailleurs dans les entreprises à risques", déclarait-on à l'Union Départementale CFTC du Pas-de-Calais qui a ouvert un compte solidarité au profit des quatre familles endeuillées.

Vous pouvez envoyer vos dons par chèque libellé à l'ordre de :

"UD CFTC Solidarité Nitrochimie",
et à l'adresse suivante :
9 avenue du 4 septembre,
62301 Lens Cedex.