Points de vue sur l'actualitéLa CFTC inquiète pour les emploisLa filière avicole traverse une grave crise due à la désaffection des consommateurs depuis plus de deux ans, précise Laetitia Bouchet, Déléguée Syndicale Centrale (DSC) CFTC du groupe Doux. Pourtant, il y a quelques semaines, le directeur du site de Blancafort (Cher) s'exprimait dans un journal local en des termes rassurants suite à une rumeur de fermeture de l'usine. Des propos jugés trop optimistes par les représentants de la CFTC qui ont obtenu un droit de réponse. Doux emploie 13 000 personnes dans le monde, dont 7 000 en France. À Blancafort, quelque 300 salariés abattent, découpent et emballent des dindes. Il y a quatre ans, on traitait 70 000 à 75 000 dindes par jour. Aujourd'hui seulement 40 000 à 45 000, précise Laetitia Bouchet, qui confirme que la fermeture de l'usine a été évoquée en comité central d'entreprise. Et de poursuivre que si la crise s'amplifie, la direction envisage une réorganisation des ateliers et une diminution des effectifs. Pour preuve, une première mesure va être mise en place avec la signature d'un accord CATS (cessation d'activité des travailleurs âgés), le premier dans la branche et qui prévoit un départ avec 70 % du salaire (minimum légal à 65 % du salaire). Des périodes de chômage partiel sont plus que probables pour les huit sites français qui abattent des canards ou des dindes. Nous attendons plus d'informations de la part de la direction générale, avoue Laetitia Bouchet, qui se rend toutes les semaines au siège social de Doux, à Châteaulin, dans le Finistère. |