Points de vue sur l'actualitéNon à cette EuropeLe Conseil de l'Emploi, de la Politique Sociale, de la Santé et des Consommateurs, devait se réunir le 6 mars 2003 à Bruxelles. L'ordre du jour prévoyait la préparation, par les ministres des Etats membres, du Conseil européen de printemps lors duquel sera abordée la stratégie européenne sur l'emploi. La CFTC observe que le Conseil de l'Emploi (6 mars) puis le Conseil Européen (21 mars) vont débattre de la stratégie européenne sur l'emploi à partir de la communication de la Commission Européenne : "L'avenir de la stratégie européenne pour l'emploi". Or la CFTC entend manifester ses plus vives critiques sur ce document qui rappelle l'objectif de "relever de cinq ans d'ici 2010 l'âge moyen d'accès à la retraite dans l'Union Européenne". Une fois encore la tentation sera grande pour les Etats membres, de rejeter vers l'Union Européenne une mesure qui n'est pas simplement impopulaire, mais qui va susciter de vives réactions de la part du monde syndical non seulement en France, mais dans l'ensemble de l'Union Européenne. Pour la CFTC il ne peut être question de mettre fin au débat national sur cette question en s'appuyant sur la Communauté. La CFTC tient à faire observer que la Communauté Européenne ne détient aucune compétence dans ce domaine, aussi cette communication de la Commission est-elle frappée d'excès de pouvoir. Enfin, la CFTC entend alerter les représentants des Etats, y compris les pouvoirs publics français et les institutions communautaires que de telles propositions ne vont certainement pas faciliter les référendums nationaux, prévus pour 2004, portant ratification du prochain traité en préparation au sein de la Convention. Pour la CFTC de telles orientations ne peuvent qu'hypothéquer le résultat des consultations nationales et porter ainsi un coup fatal à la construction européenne et aux élargissements. |