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Giat Industries : l'entretien du matériel militaire, une voie à explorer pour sauver les emplois

Le bruit court qu'un projet de plan social fait la navette entre le Ministère de la Défense, Matignon et la direction de Giat, mais aucune annonce officielle n'avait été faite le 21 février. Ce serait le sixième plan social de Giat Industries en moins de dix ans ! En 1990, environ 17 000 personnes travaillaient pour le groupe, détaille Marc Gougaud, Délégué Syndical Central (DSC) CFTC. Aujourd'hui, nous ne sommes plus que 6 500 et nous craignons que ce nouveau plan social ne prévoit la réduction de près de la moitié des effectifs. Pour le DSC, la situation de l'entreprise d'armement terrestre s'explique en partie par une mauvaise gestion et par le fait que son principal client soit aussi son seul actionnaire. Il y a plusieurs mois, la CFTC de Giat a rencontré Michèle Alliot-Marie, Ministre de la Défense, pour lui exposer ses revendications et propositions pour l'avenir de l'entreprise. Les militants réclament en particulier une gestion pluriannuelle des commandes, qui permettrait de planifier la production, en limitant les pics et les cessations d'activités. Ils suggèrent aussi, pour palier les baisses d'activité, comme c'est le cas en ce moment du fait de la fin du programme de construction du char Leclerc, de ne plus seulement fabriquer du matériel neuf, mais aussi d'entretenir et de réparer le matériel afin de le maintenir en état. L'intersyndicale devait organiser une manifestation le 27 février, jour de réunion des comités d'entreprise, pour interpeller le Gouvernement en faveur d'un plan moins drastique.